DES ORIGINES A LA REVOLUTION

Le presbytère figure sur les actes d’origine de la fondation de l’église par Regnaud Cholet et sa femme Isabelle en 1252. Les généreux donateurs prélèvent sur leur domaine les terres où seront érigées l’église et son presbytère. A la charge de l’abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois de les bâtir et de fournir deux chanoines réguliers.

Le prieuré est blotti au pied de l’église. Dès la construction du clocher en 1751 sur l’ordre de Charles Bernard de Montigny, il se retrouve à demi-masqué par l’avancée du clocher.

Le prieuré n’a jamais changé d’implantation mais il a connu de nombreuses vicissitudes liées aux mauvais matériaux, aux intempéries et au manque d’argent. En 1757, c’est le plancher au-dessus de la cave qui doit être à tout prix changé, un pilier en brique doit être monté à l’encoignure de la cave, un nouveau vantail posé à la porte d’entrée de la cour.  Comme les travaux ne se font pas, le prieur François de Somme lance un appel désespéré le 12 avril 1762, disant que le presbytère menace d’une ruine totale.

Il appelle à comparaître à la tablette de l’église après la messe de Pâques Jean Briard et Pierre Legendre, le syndic François Aubineau et les habitants, parmi eux Nicolas Hamard, Michel Dobin, Pierre Meunier, Germain Touraille, Claude Masse, Sébastien Leroy. En exécution de l’ordre de M. de Montigny, il convoque aussi Pierre Jacquin, charpentier demeurant à Thimert.

Ce dernier détaille les réparations : travaux au pignon du côté du mur, 150 pieds de colombage à refaire, maçonnerie en pierre, chaux et sable, contrelattes, enduit entre les deux fourches. Sur le devant du bâtiment au-dessus de la cave, construction d’un petit pilier de 9 pieds de hauteur, moitié briques et cailloux, pan du colombage au-dessus de la cave jusqu’à l’entretoise. Il faut également faire une fenêtre dans le pignon, garnie de son contrevent et de son vitrage sur 2 pieds de hauteur, ainsi qu’un contrevent pour le grenier. Il convient de relatter tout le bâtiment du corps de la maison à neuf, de mettre 24 chevrons neufs de 20 pieds de long pour regarnir ceux qui manquent, fournir la quantité de tuiles nécessaire pour la longueur de la maison de 30 pieds, boucher la lézarde près de la cheminée de la cuisine et fournir 500 petits pavés pour regarnir le grenier. Un délai est donné :  les travaux doivent être finis avant la récolte du mois d’août.  Ce sont les charpentiers de Marville, Jean Baptiste Thierré et Louis Guillois, qui emportent l’adjudication des travaux moyennant la somme de 296 livres.

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