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L'EXPERTISE DE 1796

La révolution sonne le glas des biens du clergé et des nobles émigrés qui sont confisqués et expertisés avant d’être vendus au plus offrant comme biens nationaux.

L’expertise du presbytère livre une description précise des lieux. On a l’impression de suivre la progression de l’expert qui arpente la maison et surtout de découvrir l’intérieur à peu près tel qu’il était à notre arrivée.

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Au rez-de-chaussée, il y avait une cuisine carrée de 17 pieds de long et de large, carrelée de tomettes de terre cuite et comprenant le départ de l’escalier. Il y avait une pièce à feu avec ses deux fenêtres et au bout, un salon à manger avec une fenêtre donnant sur la rue et une porte d’entrée donnant sur la cour qui a été remplacée au XIXe par une troisième fenêtre.

Au-dessus de la cuisine, se trouvait le grenier en terre battue, appelé alors « plancher en terre », à côté une chambre « haute à feu » avec une alcôve et deux fenêtres donnant sur la cour, et à côté deux petits cabinets, chacun de 8 pieds de long par 11 pieds de large, l’un ayant vue sur la cour, l’autre sur le cimetière. C’est exactement la disposition qui existait à notre arrivée en 1989. Seule la vue a changé puisque le cimetière a été déplacé au bout du village au début du XXème siècle. Les deux caves n’ont pas changé : l’une est planchée, la deuxième voutée.

A l’extérieur, il y avait deux corps de bâtiment aujourd’hui disparus : un four avec toit de chaume et surtout une immense grange très ancienne et considérable dont les murs étaient en partie en colombages et bauge de mauvaise qualité. Cette grange dimière se trouvait sans doute en dehors du périmètre actuel, à la place du terrain municipal. Il ne subsiste aujourd’hui que les bâtiments plus modestes en bordure de rue qui autrefois servaient d’écurie et de poulailler. Quant à la pièce d’eau entourée de murettes, elle a disparu au début du siècle.

Le presbytère est acheté le 21 septembre 1796, moyennant 1297 francs, par Jacques Parisot à son retour de l’émigration. Il est le gendre du propriétaire du château, Monsieur Pierre-Michel Latache. Il semble que cet achat ait été justifié par le désir de continuer à y loger le vieux curé François De Somme et même sa sœur après qu'il soit mort, à condition qu'elle partage le logement avec le prêtre, nouvellement nommé.

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